Seules 125 des 185 zones de police du pays (68%) disposent en leur sein d’un policier de référence ayant suivi la formation sur les discriminations et les délits de haine, a répondu la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden à une question écrire du député Robby De Caluwé (Open Vld).
Ce référent a suivi une formation de 16 heures sur le cadre légal, la manière de réagir correctement avec les victimes, les informations sur des partenariats possibles avec des associations (Unia, Rainbow Cops, etc.), ou encore la manière de dresser un procès-verbal adéquat.
La présence d’un policier de référence a pour but de sensibiliser les collègues à cette problématique, ce qui permet de ne pas renvoyer la victime chez elle, frustrée de ne pas avoir été entendue. Le bon enregistrement d’une plainte facilite aussi son traitement en justice et alimente des statistiques judiciaires plus fidèles à la réalité, sur lesquelles peuvent se fonder des politiques.
"Beaucoup de victimes d’homophobie ou de transphobie éprouvent un énorme besoin de dénoncer ces faits. Elles doivent être prises au sérieux et pouvoir compter sur une écoute appropriée et un accompagnement professionnel", a souligné M. De Caluwé. Celui-ci appelle à combler les manquements dans les zones de police et à former un maximum d’agents.