Une proposition de loi sur l’incrimination de l’inceste, est mise en place aujourd’hui par Vanessa Matz, députée fédérale cdH. Elle a voulu mettre la notion de consentement en exergue, la définir correctement et en tenir davantage compte sous son aspect éclairé. On se pose la question du rapport d’influence. Est-ce qu’un adolescent de 13/14 ans a-t-il la maturité et le recul nécessaire pour pouvoir s’engager dans ce type de relation incestueuse ? Et c’est là qu’est tout le débat.
L’idée c’est de proposer dans cette loi, jusque 18 ans, une présomption irréfragable de non-consentement. On ne va pas prendre en compte son consentement mais on va considérer que l’enfant de 18 ans ou moins n’a d’office pas consenti à une relation incestueuse et c’est à la partie adverse à prouver qu’elle a bien consenti. On retourne la charge de la preuve, ce qui est inédit.
Les faits d’incestes seront également rendus imprescriptibles (contrairement en France où une prescription est prévue). Ce qui permettra à tout moment à la victime de pouvoir déposer plainte.
Le point commun avec toutes ces victimes, c’est que ce sont des adultes aujourd’hui, qui ont pris la maturité et le recul nécessaires pour pouvoir avoir le courage d’en parler et de porter plainte. Elles vont dénoncer en tant qu’adultes, et se rendre compte que ces faits incriminés n’étaient pas normaux.
Le flou existe longtemps dans la tête des victimes car il n’y a pas nécessairement de violence exercée de la part de l’auteur des faits incriminés. C’est peut-être une personne pour qui la victime a de l’affection ou qui a une certaine autorité sur la victime. Il faut un certain délai et un certain recul pour que ce soit clair dans l’esprit de la victime pour qu’elle puisse dénoncer les faits.