Dissuader les femmes d’interrompre leur grossesse en leur offrant un soutien financier, c’est l’objectif de la région du Piémont, en Italie du Nord. Pour cela, 400.000€ de fonds publics seront versés à des associations pro-vie (qui se désignent elles-mêmes de cette façon et qui défendent le droit à la vie dès la conception, qui s’opposent donc à l’avortement).
L'objectif est d’accompagner les femmes dans leur décision et organiser le soutien économique, pendant 18 mois, de celles ayant renoncé à avorter. Ce soutien pourra passer par une aide pour payer le loyer, des factures ou encore des produits pour le bébé. Une mesure portée par le conseiller régional Maurizio Marrone, membre du parti de droite radicale Fratelli d’Italia mené par Giorgia Meloni, qui devrait bientôt être nommée Première ministre italienne.
"D’un point de vue culturel, le fait que la région préfère la naissance à l’interruption de grossesse, c’est un message important", se réjouit Claudio Larocca, président de la branche piémontaise de l’association pro-vie Mouvement pour la vie qui pourra bénéficier de cette subvention. Mais dans la pratique, "cela ne changera pas grand-chose", explique-t-il.
En effet, depuis 1994 l’association propose déjà ce type d’accompagnement pour les femmes qui renoncent à l’avortement. La différence étant que jusqu’à présent elle ne pouvait compter que sur des fonds privés.