L'infectiologue s'appuie quant à elle sur ses connaissances mais aussi sur l'avis de la Haute autorité santé en France (HAS). Elle recommande en effet une 3e dose mais après six mois, le temps que l'infection de l'automne n'ait plus d'effet protecteur sur le système immunitaire. Et pour ne pas faire double emploi.
Elle rejoint ainsi les avis de deux éminents immunologues contactés par la RTBF, Michel Goldman et Muriel Moser. Si on a fait le Covid malgré une vaccination à deux doses, "dans ce cas, aucune urgence à se faire revacciner", estimait le professeur Goldman.
Même écho chez Muriel Moser: "On sait que les personnes convalescentes ont une réponse immunitaire qui est aussi forte qu'après une vaccination, alors, si on vient de développer la maladie, il n’est en principe pas nécessaire de faire un boost".
Ces avis rejoignent les constatations d'une étude, encore en pré-print, sur les anticorps présents chez les personnes vaccinées qui ont développé une infection "de percée" par rapport aux personnes vaccinées testées négatives: les anticorps neutralisants sont 34 fois plus élevés chez les personnes testées positives, et elles ont également montré "des réponses des lymphocytes T spécifiques 4,4 fois plus élevées contre la variante delta du SRAS-CoV-2 que les personnes vaccinées qui ont été testées négatives".
Soit des résultats assez proches de ce qu'on constate après l'administration du booster...
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C'est bien sûr sans compter sur le nouveau variant Omicron pour lequel on ignore encore sa dangerosité et si le vaccin sera efficace. "La HAS souligne la nécessité de maintenir une surveillance renforcée des variants minoritaires et des mutations additionnelles du variant Delta afin de détecter tout changement susceptible d’aggraver encore son impact en santé publique."