Hainaut

Dotation des services de secours hennuyers: la formidable mésentente

Dans les zones, les communes n'ont pu se mettre d'accord sur le financement des services de secours.

© Belga

En Wallonie picarde, comme dans la zone Mons-Centre, les communes ne sont pas parvenues à se mettre d'accord sur les moyens affectés aux zones de secours. C'est donc, comme le prévoit la loi, le gouverneur de Province qui a tranché. Il devait le faire pour le 15 décembre. Et dans certains cas, ça fait " mal ".

Commençons par la Wallonie picarde, la zone Tournai-Ouest qui compte 19 communes. Si elles s'étaient mises d'accord entre elles, Tournai, Mouscron, Beloeil par exemple, aurait dû mettre moins d'argent dans l'escarcelle. Mais aujourd’hui, faute d’entente, Tournai voit ainsi sa facture augmenter de 120 000 euros pour 2016.

Mais s'il y en a qui perdent, d'autres évidemment y gagnent. C'est le cas d'Antoing, de Bernissart, de Comines et de Celles. Ath par exemple devra payer 50 000 euros de moins. Le bourgmestre de la Cité des Géants ne s'en plaindra pas, on l’imagine.

Pour la zone Hainaut Centre, la situation est encore plus compliquée. 28 communes devaient se mettre d'accord. Elles y étaient presque jusqu'à ce que Colfontaine tape du poing sur la table : budget pas assez clair pour Luciano d'Antonio.

Face à cette cacophonie : le gouverneur de la Province a tranché. Et sa solution est encore moins favorable à la commune boraine.

Mons et La Louvière s'en tirent mieux. Tandis que Saint-Ghislain, Hensies, Braine-le-Comte et Boussu perdent beaucoup de plumes.

Une de ces communes pourrait d'ailleurs contester l'arrêté du gouverneur (cette clé de répartition) et introduire un recours devant le ministre de l'Intérieur.

Un gros désaccord et un nouveau candidat pour la zone du Centre

Pour bien comprendre le fond du problème et – donc – les positions des uns et des autres, prenons le cas de Binche, où la dotation pour les services de secours explose d'un coup.

Laurent Devin, le bourgmestre socialiste, estime qu’il y a plusieurs lacunes qui empêchent aujourd’hui les différents acteurs d’arriver à un accord. "Nous parlons de dotation mais nous n’avons pas de budget pour la zone. J’ai fait une demande en ce sens car il n’est pas normal de demander à des villes et communes de cotiser alors qu’elles ne savent pas in fine de combien les pompiers ont besoin pour bien travailler. Deuxièmement, il faut un organigramme. Nous avons aujourd’hui plusieurs responsables, des pompiers… mais au fond, qui fait quoi ? Ensuite, il faut aussi savoir quels sont les besoins de la zone en termes de matériel."

Par ailleurs, las, Jacques Gobert, l’actuel président de la zone (également bourgmestre de La Louvière) avait aussi annoncé son intention de jeter l'éponge.

Jusqu’ici, aucun successeur ne s’était profilé : personne ne voulant prendre sa place. Sauf qu’on a finalement appris mercredi que le bourgmestre de Manage, le socialiste Pascal Hoyaux, allait poser sa candidature pour 2016.

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