Du béton entouré de pavés et de grillage, c’est trop souvent à cela que ressemblent les cours d’école. Pourtant il est possible d’y remettre de la nature, des cabanes, d’y planter de l’herbe et pourquoi pas des arbres. La région bruxelloise a décidé de lancer un appel à projet (budget de cinq millions d’euros) pour financer des initiatives visant à "verduriser" les cours d’école. Il est vrai que remettre de la nature dans les cours de récré, c’est une nécessité à Bruxelles. A Auderghem, avenue de la Chasse, le centre scolaire des Marronniers a tenté l’expérience, il y a deux ans déjà, à l’initiative d’une enseignante.
J’étais attristée de voir les enfants gratter la terre entre deux pavés
Désormais, à l’heure de la récréation, les enfants ont le choix entre une cour qui accueille les jeux de ballon et une autre où on joue à cache-cache derrière des cabanes en saule. Un jardin, un potager, des zones calmes ou l’on peut s’asseoir dans l’herbe… Autant d’aménagements qui ont conquis les enfants de l’école. Des enfants qui, comme l’explique Charlotte Walry, "n’ont pas forcément beaucoup de contacts avec la nature".
Pourtant au début, se souvient-elle, tout n’a pas été simple. "Il a fallu batailler pour changer les plans qui prévoyaient du béton et des pavés dans la cour".
Le plus compliqué ? Enclencher la marche arrière
Une marche arrière que la région bruxelloise souhaite enclencher à grande échelle. Pour Marylou Paës, du département Education chez Bruxelles Environnement un tel projet nécessite de changer toute une dynamique et "Cela implique d’accepter de prendre un peu plus de risques au niveau de la sécurité, de l’entretien, de la propreté des couloirs. Oui, il faut convaincre". Mais comme le souligne la responsable, "tout cela est un moindre mal au regard du gain incroyable pour les élèves."
A Bruxelles, une école sur quatre est implantée dans un quartier en manque d’espaces verts.
verduriser les cours d'école
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