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Donner son sang : un jeu d’enfant que vous pourriez pratiquer dès aujourd’hui

Donner son sang : un jeu d’enfant que vous pourriez pratiquer dès aujourd’hui

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Les réserves de sang sont en permanence sous tension en Belgique. Bien que le nombre de donneurs soit important dans notre pays, il serait nécessaire que 20.000 nouvelles personnes se déclarent donneuses chaque année pour que la Croix-Rouge envisage toutes les situations possibles avec sérénité. Donneur de sang et de plasma, Jean Modave l’est depuis 25 ans. De cette solidarité indispensable dont il fait part au sein du centre de prélèvement de Namur, il nous invite à en prendre de la graine.

Avec les vacances scolaires qui signifient une réduction des collectes et suite à la dernière déclaration des experts du conseil supérieur de la santé (le CSS) qui recommandent de ne pas encourager les seniors de plus de 65 ans à donner leur sang, la pression s’accroit encore plus sur les épaules des infirmières et infirmiers de la Croix-Rouge.

Pour fournir les hôpitaux, l’organisation doit s’appuyer annuellement sur pas moins de 90.000 donneurs à condition que ces derniers réalisent plusieurs dons. Or, chaque année, les aléas de la vie font que de très nombreux donneurs ne sont plus en mesure de faire leur geste de solidarité.

" Chaque année nous devons trouver 20.000 nouveaux donneurs. Généralement, on y parvient grâce aux collectes organisées dans les écoles ou les entreprises. Mais avec le covid, nous n’avons pas pu les organiser. C’est donc à présent un cumul de près de 10.000 nouveaux donneurs que nous n’avons pas pu recruter, ce qui nous met actuellement dans des difficultés ", explique Thomas Paulus, responsable communication à la Croix-Rouge.

Il faut dire que les besoins en poches de sang sont assez importants en Belgique. " Nous sommes environ à 145 000 poches de sang nécessaires par an pour la Wallonie et la moitié pour Bruxelles, soit environ 3.000 par semaine ", précise la doctoresse Donatienne Poncelet.

Contre toute idée reçue, ce ne sont pas les transfusions pour accident de la route, ou domestique, qui représentent la plus grande proportion de consommation de produits sanguins. " Ce sont les maladies qui " consomment " beaucoup de sang. À titre d’exemple, une personne atteinte de drépanocytose (une malformation des globules rouges) peut nécessiter jusqu’à 6 poches de sang tous les mois, à vie. Sur 40 ans par exemple, cette personne recevra autour de 2.880 poches de sang ", ajoute Thomas Paulus.

Donner son sang : un jeu d’enfant

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Vous n’avez jamais osé pousser la porte d’un centre de dons mais vous vous dites que c’est désormais l’occasion ? Sachez que tout est fait à la Croix-Rouge pour que cette expérience se passe en toute sécurité et avec plaisir. Principalement organisées sur rendez-vous, les collectes de sang se tiennent dans des centres dédiés répartis un petit peu partout en Belgique et vous pourrez les découvrir en vous rendant sur le site Donneurdesang.be, quand ce n’est pas directement au sein de votre entreprise.

A votre arrivée, vous êtes invités à remplir un petit questionnaire médical et à présenter votre carte d’identité. Un entretien est ensuite réalisé avec un médecin pour déterminer votre aptitude au don. Quelques conditions préalables sont à remplir. Vous trouverez tous les détails sur le site de la Croix-Rouge.

Si vous pouvez donner, vous êtes ensuite invité à vous installer confortablement sur le lit de prélèvement. " Le don en lui-même dure au maximum 12 minutes, et en moyenne 6 à 10 minutes. Ensuite, on laisse un petit peu le temps au donneur de se remettre et nous lui offrons une petite collation à la cafétéria, ce qui nous permet aussi de le garder sous surveillance pendant une quinzaine de minutes. Donc, en fonction du monde présent sur place, il faut compter trois quarts d'heure pour un don de sang ", précise la doctoresse Donatienne Poncelet, responsable du site de prélèvement de Namur. En Belgique, vous êtes autorisé à donner votre sang jusqu’à 4 fois par an, l’idée est de laisser en général 2 mois entre chaque don.

Jean Modave : le donneur aux centaines de dons

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Nous avons suivi Jean. Depuis plus de 25 ans, ce Namurois ne manque aucun rendez-vous au centre de prélèvement du numéro 34 de la rue des Dames Blanches. " Le don ne prend pas beaucoup de temps et surtout on se sent encore mieux après car on a l’impression d’avoir fait quelque chose d’utile. Si j’ai un regret ? C’est de ne pas avoir commencé plus tôt ", explique ce donneur régulier de 65 ans.

Un acte de solidarité partagé par d’autres donneurs qui voient dans ce geste un moyen simple et gratuit de montrer leur solidarité avec la société.

" J’ai eu des témoignages de gens qui me disaient ‘moi, je n’ai rien, je ne sais pas donner de l’argent pour aider. Mais en donnant mon sang, j’ai l’impression de faire un petit quelque chose' ", se remémore la doctoresse.

Rapide, efficace et tellement utile, le don de sang est indispensable : " on dit toujours qu'environ sept personnes sur dix auront un jour besoin d'une transfusion sanguine. Donc, sept personnes sur dix ça peut être vous. Ça peut être moi, ça peut être nos proches. Donc on en a besoin. Et malheureusement, une personne sur dix donne son sang. Plus que jamais on a besoin de vous ", conclut Donatienne Poncelet.

Plus d’infos : https://www.donneurdesang.be/

 

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