Avec les vacances scolaires qui signifient une réduction des collectes et suite à la dernière déclaration des experts du conseil supérieur de la santé (le CSS) qui recommandent de ne pas encourager les seniors de plus de 65 ans à donner leur sang, la pression s’accroit encore plus sur les épaules des infirmières et infirmiers de la Croix-Rouge.
Pour fournir les hôpitaux, l’organisation doit s’appuyer annuellement sur pas moins de 90.000 donneurs à condition que ces derniers réalisent plusieurs dons. Or, chaque année, les aléas de la vie font que de très nombreux donneurs ne sont plus en mesure de faire leur geste de solidarité.
" Chaque année nous devons trouver 20.000 nouveaux donneurs. Généralement, on y parvient grâce aux collectes organisées dans les écoles ou les entreprises. Mais avec le covid, nous n’avons pas pu les organiser. C’est donc à présent un cumul de près de 10.000 nouveaux donneurs que nous n’avons pas pu recruter, ce qui nous met actuellement dans des difficultés ", explique Thomas Paulus, responsable communication à la Croix-Rouge.
Il faut dire que les besoins en poches de sang sont assez importants en Belgique. " Nous sommes environ à 145 000 poches de sang nécessaires par an pour la Wallonie et la moitié pour Bruxelles, soit environ 3.000 par semaine ", précise la doctoresse Donatienne Poncelet.
Contre toute idée reçue, ce ne sont pas les transfusions pour accident de la route, ou domestique, qui représentent la plus grande proportion de consommation de produits sanguins. " Ce sont les maladies qui " consomment " beaucoup de sang. À titre d’exemple, une personne atteinte de drépanocytose (une malformation des globules rouges) peut nécessiter jusqu’à 6 poches de sang tous les mois, à vie. Sur 40 ans par exemple, cette personne recevra autour de 2.880 poches de sang ", ajoute Thomas Paulus.