"L'heure est venue pour les Etats-Unis de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël": Donald Trump a reconnu mercredi Jérusalem comme capitale d'Israël, marquant une rupture spectaculaire avec ses prédécesseurs et ignorant les vives mises en garde des dirigeants de la région, et au-delà, qui redoutent une flambée de violence au Proche-Orient.
Le président américain a revendiqué "une nouvelle approche" sur le conflit israélo-palestinien, assurant tenir une promesse que ses prédécesseurs ont "échoué" à respecter.
Colère et regrets
Les réactions ne se sont pas fait attendre, multiples et variées mais surtout indignées.
C'est la colère chez les Palestiniens, avec menaces de représailles de la part du Hamas, et à l'opposé cette reconnaissance est applaudie comme "historique" par Israël.
Elle fait l'objet de regrets de la part de la France, d'une demande de négociations de la part de l'ONU ou encore d'amertume en Belgique.
Une solution à deux Etats
Donald Trump a aussi confirmé que Pence se rendra au Proche-Orient "dans les jours à venir", en promettant de faire tout son possible pour respecter l'"engagement" américain en faveur d'un accord de paix israélo-palestinien, assurant que les Etats-Unis soutenaient une "solution à deux Etats".
Le président des Etats-Unis avait déjà déclaré ce mercredi après-midi que sa décision de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël aurait dû être prise depuis longtemps: "Je pense que cela aurait dû être fait depuis longtemps. Beaucoup de présidents ont dit vouloir le faire et ne l'ont pas fait".
Promesse de campagne
Avec cette décision historique qui marquera son mandat, le 45e président des Etats-Unis tient l'une de ses promesses emblématiques de campagne. Mais il s'isole encore un peu plus sur la scène internationale et prend le risque d'anéantir les timides espoirs de reprise des discussions de paix entre Israéliens et Palestiniens.
"Il est temps d'officiellement reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël", a-t-il lancé lors d'une brève allocution depuis la Maison Blanche au cours de laquelle il a insisté sur sa volonté de simplement reconnaître "une réalité".
"Les Etats-Unis restent déterminés à aider à faciliter un accord de paix acceptable pour les deux parties", a-t-il ajouté. "J'ai l'intention de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour aider à sceller un tel accord", a-t-il encore dit au pupitre, debout devant un portrait de George Washington.
Défendant une décision qui aurait du être prise "depuis longtemps", Donald Trump a aussi égratigné ses prédécesseurs qui "n'ont pas fait ce qu'ils avaient dit", peut-être selon lui par manque de "courage".
Toute reconnaissance de Jérusalem comme capitale d'Israël est un casus belli pour les dirigeants palestiniens, qui revendiquent Jérusalem-Est, occupée puis annexée par Israël, comme la capitale de l'Etat auquel ils aspirent.
Avant même son discours, des dirigeants du monde entier avaient appelé le locataire de la Maison Blanche à peser ses mots et mesurer les conséquences de ses actes, tant Jérusalem est un chaudron diplomatique.