Donald Trump est un fanatique connu de Twitter. Il utilise ce réseau pour partager, déclarer et souvent "commenter" toutes sortes de sujets. Des études récentes se sont penchées sur son comportement "twitter", elles révèlent par exemple que son utilisation et son timing, en dehors de ses messages, ne sont pas toujours optimales. Ses tweets de nuit auraient en fait beaucoup moins d'impact.
Twitter, le canal d’expression favori de Donald Trump. Quel usage en fait-il ?
On peut dire qu’il a un usage assez compulsif de Twitter. C’est même devenu un vrai sujet d’étude scientifique.
Des chercheurs de l’Université de Columbia ont utilisé un programme informatique pour éplucher les 11.000 tweets publiés par le président pendant son mandat. Ça fait entre 7 et 8 tweets par jour en moyenne, c’est pas mal. Bon certains se répètent, genre LAW & ORDER, en majuscules, il adore, il maîtrise bien. Mais bon c’est quand même une activité assez soutenue, d’autant qu’elle s’est accélérée au cours du mandat. Et là dans la dernière ligne droite, c’est évidemment un festival de tweets.
Donald Trump, friand des tweets nocturnes
Ces chercheurs, ils ne se sont pas contentés de compter les tweets du président. L’objet de leur étude, ce sont les heures auxquelles les messages sont postés. Ce qui intéresse surtout les chercheurs, ce sont les tweets postés le soir, entre 23h et 2 heures du matin. Vous savez, ce sont ces messages de fin de soirée, qu’on envoie quand on est un peu crevé et qu’on regrette le lendemain. C’est une activité extrêmement prisée par Donald Trump. De plus en plus prisée même. En 2017, il passait une soirée par semaine à tweeter rageusement.
En 2020, il est passé à trois soirs par semaine. Il y prend goût apparemment, ou alors il a développé une certaine forme d’addiction, c’est possible aussi.
Quel impact ces tweets de fin de soirée ont-ils sur l’activité politique de Donald Trump ?
Tout d’abord, ces tweets ont moins d’impact que ceux postés pendant la journée.
Ils sont moins retweetés, moins likés, il a moins de réponses.
A cette heure-là, il y a une baisse d’activité sur son compte d’environ 8%. Les chercheurs ont aussi analysé, à l’aide de mots-clés, les interviews et les discours prononcés par le président le lendemain de ses " soirées Twitter ". Figurez-vous que, le lendemain de la veille, le ton, le langage du président a trois fois plus de chances d’être classé dans la catégorie " angry ", donc énervé. Il a mal dormi, il est énervé. Et enfin, les chercheurs ont analysé les sondages. Le résultat, c’est que 24 heures après une soirée de tweets en mode nerveux, son rival Joe Biden grimpe de 0,6 point dans les sondages.
Quelle conclusion peut-on tirer de cette étude ?
Que ce n’est pas bon du tout de s’énerver et de tweeter furieusement tard le soir dans son lit ou dans son canapé. Ça vaut pour le président des Etats-Unis, mais c’est un bon conseil pour tous les accrocs des réseaux sociaux et de Twitter en particulier. Une précédente étude avait d’ailleurs été réalisée sur l’activité nocturne sur Twitter des joueurs de basket de la NBA. Le lendemain d’une soirée Twitter, ils ont aussi la gueule de bois et ils sont moins adroits qu’à l’accoutumée. Bref, au final, la conclusion est assez simple. Le soir, après 23h, éteignez votre téléphone, prenez un bon bouquin, ou regardez un bon film pas trop prise de tête genre Retour vers le Futur et relaxez-vous.