Une déferlante de cas de Covid, comme un air de déjà-vu. Depuis que la Chine a brusquement mis fin le 7 décembre aux mesures de sa politique dite du "zéro Covid", le pays affronte la plus forte vague de Covid au monde.
Cela suscite l'inquiétude. Au nom du principe de précaution, une douzaine de pays, dont la France, les Etats-Unis, l’Australie et le Canada, ont décidé d'imposer des tests PCR aux voyageurs en provenance de Chine. Le Maroc interdit purement et simplement l'entrée sur son territoire à tous les voyageurs en provenance de Chine, "quelle que soit leur nationalité".
La Chine condamne ces mesures imposées et annonce qu’elle pourrait prendre des "contre-mesures" en représailles. La crainte est de voir débarquer des milliers de malades et surtout d’importer un nouveau variant du Covid-19, plus virulent que les autres.
Ces inquiétudes sont-elles justifiées ?
"C’est normal qu’on soit préoccupé de voir une population d’un milliard 400 millions exposée au Covid", estime Antoine Flahault, épidémiologiste, directeur de l’Institut de santé globale à la faculté de médecine de l'université de Genève. " Jusqu’à la levée des mesures zéro-covid, la population chinoise n’avait pas été exposée au virus, autant que dans le reste du monde où l’on a connu plusieurs vagues pandémiques. En Europe, nous en sommes à la neuvième !".
"Le principal motif d’inquiétude", ajoute l’épidémiologiste, "c’est la population chinoise elle-même, car elle est peu immunisée contre le virus, par immunité naturelle, et elle n’est pas bien vaccinée".