Vladimir Poutine se pose en héritier des tsars, "souverain de toutes les Russies, la Grande, la Petite et la Blanche", en lançant son "opération spéciale " contre la " fiction d’État " qu’est selon lui l’Ukraine.
La "Grande" a pour capitale Moscou. La "Petite", Kiev et la "Blanche", Minsk. Trois branches d’une grande famille qu’il faut à tout prix maintenir soudées. C’est chose faite avec la Biélorussie, rentrée dans le rang il y a peu. C’est désormais au tour de l’Ukraine de revenir dans le giron familial… manu militari.
Réalisé en pleine offensive, ce film est un voyage au cœur de l’identité ukrainienne, une identité en construction qui s’affirme sur tout le territoire à mesure que les chars russes avancent. A Odessa, le maire et ses administrés, pourtant russophones, ont décidé de défendre leur pays les armes à la main. A Kiev, le patriarche de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine se réjouit de voir de nombreuses paroisses inféodées à Moscou tourner le dos à la Russie. A Oujhorod, dans les Carpates ukrainiennes, l’écrivain Andreï Kourkov met sa plume et sa voix au service de la résistance pour dénoncer l’agression.
Des personnalités russes et bélarusses de premier plan telles que l’opposante Svetlana Tikhanovskaia viennent enrichir la parole de ces politiciens, leaders religieux, et intellectuels ukrainiens. Ensemble, ils déconstruisent le discours de haine martelé par le maître du Kremlin.