Salut hitlérien, propagande... L'extrémiste de droite norvégien Anders Behring Breivik a multiplié les coups d'éclat mardi au premier jour d'une procédure, douloureuse et a priori vouée à l'échec, de demande de remise en liberté, dix ans seulement après avoir tué 77 personnes en Norvège.
Si l'issue de la procédure, délocalisée pour raisons de sécurité dans le gymnase de la prison de Skien (sud) où il est incarcéré, semble jouée d'avance, survivants et proches des victimes redoutaient que Breivik en fasse une tribune idéologique.
L'extrémiste de 42 ans a conforté leurs craintes: crâne rasé et bouc soigné, il a fait son entrée avec un écriteau "Cessez votre génocide contre nos nations blanches" en anglais sur sa mallette et son costume sombre, a adressé aux journalistes des propos politiques puis a fait un salut nazi à l'arrivée des trois juges.
Aux magistrats, il s'est présenté comme "candidat au Parlement pour le mouvement nazi".