Vendre des logements pour en rénover d’autres. C’est la formule suivie par le CPAS de Tournai pour améliorer l’état de son parc immobilier. Un parc relativement important pour un Centre public d’action sociale. Il comptait 523 logements il y a cinq ans en raison d’une histoire parsemée de constructions, d’acquisitions, mais aussi de donations d’immeubles par des privés et même des congrégations.
"Quand je suis arrivée en 2018, 185 de ces logements n’étaient plus en location, parce que plus aux normes en matière d’électricité, de sécurité, de prévention incendie…", explique Laetitia Liénard, présidente du CPAS de Tournai. L’heure était donc à l’urgence, mais les moyens d’action étaient, eux, extrêmement limités.
Pas de subsides, emprunts ni fonds de réserve
"En Wallonie, on n’a pas accès aux subsides logements car nous sommes un CPAS et pas une société de logements", détaille la mandataire. "On n’a pas de fonds de réserve et à cause de nos difficultés financières, la tutelle refuse qu’on emprunte, à moins que ce ne soit une opération neutre. Or, pour rénover, il faut parfois investir plus que le prix du bâtiment."