Ce dimanche marque la journée internationale de l’abeille. Malheureusement, il n'y a pas de quoi sourire puisque nos modes de vie détruisent peu à peu cet insecte qui est pourtant un maillon indispensable du système écologique. Loin d'être nuisible, l'abeille doit être protégée.
Les derniers chiffres publiés pour la Région Bruxelloise sont particulièrement inquiétants avec des pics de mortalité hivernale jamais atteints auparavant. Yves Van Parys, de l’asbl bruxelloise "M’abeille", commente ces résultats : "Nous frôlons les 50% de mortalité ce qui veut dire que la moitié des colonies sont mortes pendant cet hiver à Bruxelles. Comparativement aux autres années, c'est presque un doublement. Ce sont des résultats qui n'ont encore jamais été atteints nulle part dans le monde". Les chiffres concernant la Wallonie et la Flandre devront suivre prochainement, mais Yves Van Parys ne prévoit rien de positif.
30% de l'alimentation grâce aux abeilles
Pourtant, les abeilles sont essentielles à la pollinisation, qui permet aux plantes de se reproduire et, à termes, de fournir la population en fruits et légumes. 30% de notre alimentation est directement liée au travail des abeilles. Ce qui rend leur disparition tant interpellante qu'inquiétante.
L'usage des pesticides engendrent des complications pour les abeilles : malformation, perte d'orientation, affaiblissement de leurs défenses immunitaire, etc. Une fois malade, les abeilles sont susceptibles de contaminer toute leur ruche ce qui explique, en partie, leur disparition. Aussi, le varroa, un acarien en provenance d'Australie, propage des infections virales qui attaquent les insectes. Enfin, les conditions météorologiques ont un effet négatif sur ces insectes rayés étant donné leur sensibilité aux changements de température.
Des solutions existent pour protéger les abeilles, notamment, en supprimant les pesticides et herbicides utilisés dans les jardins. Enfin, ne pas tailler trop court les arbustes favorise la production du nectar qui pourra nourrir les abeilles.