De ses huit années en Italie, Bryant junior a gardé un amour immodéré pour le football, une solide maîtrise de l'italien, ainsi que des bases techniques et des fondamentaux tactiques, rares chez les joueurs américains, qui le mèneront au plus haut.
Mais à son retour aux Etats-Unis, en 1992, l'adolescent filiforme, affublé du maillot de son idole Magic Johnson, peine à jouer même quelques minutes par match dans l'équipe du lycée de Lower Merion, à Philadelphie.
Après quatre années de travail acharné, il est la star de son lycée. Plutôt que de rejoindre l'une des prestigieuses universités qui le courtisent, il saute directement le pas de la NBA: à la Draft 1996, il est choisi en 13e position à 17 ans par Charlotte qui, pour son plus grand malheur, le cède aussitôt aux Lakers.
La NBA et la planète basket sont en pleine "Jordan-mania": la star des Chicago Bulls a depuis quelques années remplacé Magic Johnson dans le Panthéon personnel de Bryant. Il décortique ses matches, adopte ses mimiques et s'inspire de son jeu aérien et physique.
"Son obsession pour Michael était manifeste", a reconnu Phil Jackson, l'entraîneur qui a remporté six titres NBA avec Jordan à Chicago, puis cinq avec Bryant à la tête des Lakers.