La semaine dernière a été plutôt agitée au gouvernement fédéral. En début de semaine, la N-VA a levé un lièvre en décortiquant les chiffres du budget communiqués par la secrétaire d’Etat au Budget, Eva De Bleeker (Open Vld).
A combien le gouvernement fédéral évaluait-il le déficit du budget 2023 ? A 2,9% du PIB comme initialement annoncé lors de la déclaration gouvernementale d’octobre ou à 3,4% du PIB, comme stipulé dans les chiffres communiqués à la Chambre, en début de semaine par Eva De Bleeker ? Entre les deux estimations, il y a une différence d’un milliard et demi d’euros… C’est le calcul du coût de la baisse de la TVA sur l’électricité et le gaz qui est au cœur de cette différence d’estimation, selon qu’il soit calculé jusqu’en mars ou pour toute l’année. Jeudi à la Chambre le Premier ministre s’en est expliqué en séance plénière. La secrétaire d’Etat De Bleeker l’a aussi fait en commission.
Finalement, vendredi, Eva De Bleeker, mise sous pression, a démissionné et a été remplacée par Alexia Bertrand, nouvelle secrétaire d’Etat au Budget, avec l’étiquette Open Vld.
Ce changement de personne aux manettes du Budget vise à apporter du sang neuf au gouvernement De Croo et à resserrer les boulons après avoir écarté une secrétaire d’Etat fragilisée qui risquait de pénaliser la coalition Vivaldi.
Il reste que la situation budgétaire fédérale n’a pas fondamentalement changé. La baisse de la TVA sur le gaz et électricité aura un coût. Mais lequel ? Le gouvernement l’a calculé jusqu’à la fin mars et demeure peu précis sur ce qui viendra après. Une baisse de la TVA permanente est sur la table, mais elle devrait être compensée par une réforme des accises pour laquelle rien n’est encore formellement décidé.