Quelques souvenirs inoubliables filmés lors de vos dernières vacances et montés sur une musique sympathique ...vous êtes fier du résultat et vous avez envie de les partager avec vos amis via l'une ou l'autre plateforme? Et bien vous ne pourrez probablement bientôt plus.
Le problème vient de l'article 13 de la directive européenne
Mais pourquoi l'Union Européenne s'intéresse-t-elle à vos vidéos privées? Parce qu'elles doivent respecter les droits d'auteur. Autrement dit, assurer un juste revenu aux artistes qui ont créé la chanson sur le rythme de laquelle vous avez monté votre vidéo de vacances. Un objectif tout à fait louable mais qui pourrait avoir des conséquences inattendues. Comme la suppression de votre fameux montage parce que vous n'avez pas un accord explicite des artistes.
Des filtres préventifs pas très subtils
Ce contrôle que les plateformes seront obligées d'effectuer ne pourra en pratique se faire que via des filtres automatiques qui vous empêcheront à priori de télécharger du contenu protégé. Bref, Facebook, YouTube ou Twitter devront probablement vous empêcher de diffuser vos "créations" parce que leurs logiciels et algorithmes ne parviendront pas à faire la différence entre vos souvenirs privés et des téléchargements qui ne respectent pas les droits d'auteur.
Un frein à la créativité?
Les détracteurs de cet article 13 le clament haut et fort depuis que cette directive a été mise sur la table, elle risque fort d'être un frein à la créativité des internautes qui souhaitent mettre en ligne le fruit de leur travail. Cet argument est mis en avant par les grandes plateformes américaines qui craignent surtout de devoir redistribuer une partie de leurs revenus publicitaires. Retombées financières qui proviennent en grande partie d' œuvres artistiques (chansons, films, clips, photos,...).
Internet devrait aussi générer des revenus selon les artistes
Les créateurs concernés estiment eux que "les géants américains sont devenus des ogres" et que l'objectif de cette directive "est de permettre à la presse et aux artistes de percevoir une partie des revenus générés par la diffusion de leurs productions et œuvres sur internet" selon notamment un collectif de 170 personnalités dont David Guetta et Louane. Faut-il préciser que les sommes en jeu sont colossales!