Séisme en Turquie et en Syrie

Séisme en Turquie et en Syrie : plus de 12.000 morts, les critiques montent contre Erdogan

© Sercan Kucuksahin/Anadolu Agency via Getty Images

Le séisme qui a secoué la Turquie et la Syrie lundi a fait 11.200 morts, selon les derniers bilans officiels publiés mercredi. L’état d’urgence est instauré pour trois mois dans les 10 provinces turques touchées par le double séisme.

Le nombre de morts en Turquie atteint 8574 a annoncé le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui s’est rendu dans la ville de Kahramanmaras, épicentre du tremblement de terre, tandis qu’en Syrie 2662 corps ont été retirés des décombres. Selon le président turc, 50.000 personnes ont été blessées et secourues, trois jours après le sinistre.

Débordés, les services d’aide ont prévenu que le nombre de victimes pourrait croître de manière significative. Mais des survivants sont encore extraits des gravats. Dans la province turque de Hatay (Sud), des enfants et des adolescents ont été retirés des décombres d’un immeuble. "Tout à coup nous avons entendu des voix et grâce à l’excavatrice […] nous avons tout de suite pu entendre trois personnes à la fois", raconte à l’AFP l’un des secouristes, Alperen Cetinkayanous. "Les chances de pouvoir sortir des gens vivants d’ici sont très élevées".

Les secours, en particulier l’Autorité de gestion des catastrophes et des urgences (AFAD) de Turquie, ont notamment mis en place des villages de tentes, pour permettre l’accueil des habitants. Plus de 5000 logements se sont effondrés depuis le double séisme survenu lundi.

Les habitants se réfugient où ils peuvent, notamment dans les mosquées, les écoles, même les abribus, pour échapper aux répliques incessantes, à la pluie froide et à la neige, brûlant des débris pour essayer de rester au chaud.

45 pays ont offert leur aide à la Turquie. Celle de la Belgique vient d’être officiellement validée par Ankara. Un avion a décollé à 14 heures de Melsbroek, avec une première équipe de reconnaissance.

La situation est plus compliquée en Syrie. Dans la région d’Idlib, particulièrement. 3 millions de personnes s’entassent dans cette enclave, dernier bastion de la rébellion qui échappe encore au contrôle du régime de Bachar Al- Assad. Ce sont en majorité des déplacés qui ont fui la guerre et qui vivent souvent dans des tentes. Avec le séisme, ils ont perdu le peu qu’ils avaient. L’aide humanitaire y accède très difficilement.

Les Casques blancs, les secouristes des zones rebelles en Syrie, implorent la communauté internationale de les aider. Ils s’appuient sur des années d’expérience acquises pendant la guerre en Syrie mais ils "ne disposent pas de chiens de recherches pour déterminer sous quels bâtiments effondrés se trouvent des victimes" et comptent sur les habitants pour les guider dans les recherches, affirme un responsable sur place.

Retrouvez le déroulé des événements en Turquie et en Syrie :

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