Le départ des cargos de céréales depuis l’Ukraine a été suspendu : un accord a été trouvé pour qu’il n’y ait aucun cargo en mer Noire ce mercredi. Le président turc devrait à nouveau jouer les bons offices entre ses homologues russe et ukrainien pour relancer l’accord sur les exportations de céréales.
Lundi, le Kremlin a prévenu qu’il serait "dangereux" et "difficile" de continuer à mettre en œuvre l’accord sur les céréales ukrainiennes sans Moscou. L’armée russe a exigé des "engagements" de l’Ukraine de ne pas utiliser le couloir destiné aux exportations de céréales à des fins militaires.
L’approvisionnement "a été entièrement rétabli", a déclaré le maire de Kiev Vitali Klitschko, alors que près de 80% des habitants de la capitale se trouvaient sans eau et 350.000 foyers sans courant au lendemain de bombardements russes sur des infrastructures essentielles.
La Russie multiplie depuis début octobre les frappes de drones et de missiles contre les systèmes d’eau et d’électricité des villes ukrainiennes, poussant les autorités à instaurer des restrictions par endroits et qui font craindre un hiver difficile pour les Ukrainiens.
Des coupures d’électricité programmées vont toutefois continuer dans la capitale "car le déficit du système électrique, après les attaques barbares de l’agresseur, est important", a prévenu Klitschko, alors que les sirènes anti-aériennes ont de nouveau retenti dans la ville mardi matin.
Les frappes russes du mois d’octobre ont détruit environ un tiers des capacités électriques à l’approche de l’hiver, selon les autorités ukrainiennes, qui ont exhorté la population à réduire la consommation d’énergie autant que possible.
Ces nouvelles frappes massives interviennent après l’annonce ce week-end par Moscou de la suspension de sa participation à l’accord sur les exportations de céréales ukrainiennes, vitales pour l’approvisionnement alimentaire mondial.