La région de Belgorod, en Russie, a une nouvelle fois été attaquée. "Un groupe de sabotage et de reconnaissance de l'armée ukrainienne est entré dans le district de Graïvoron", situé à environ 65 kilomètres à l'ouest de la ville de Belgorod, a indiqué le gouverneur régional, Viatcheslav Gladkov. La légion "Liberté pour la Russie", une unité composée de volontaires russes combattant côté ukrainien a annoncé, sur Telegram, : "La Légion et le RDK ont complètement libéré Kozinka, dans l'oblast de Belgorod. Les unités avancées sont entrées dans Graïvoron." Le RDK, le Corps des volontaires russes, est une unité de volontaires composée de militants d'extrême droite de Russie combattant du côté ukrainien. Kozinka est le poste frontière à côté de Graïvoron.
"Nous comprenons très bien l'objectif de ce sabotage : détourner l'attention de la direction de Bakhmout, minimiser l'effet politique de la perte d'Artemovsk (nom russe de Bakhmout, ndlr) par la partie ukrainienne", a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov précisant que Vladimir Poutine avait été tenu au courant, selon l'agence officielle russe Ria Novosti.
Mikhaïlo Podolyak, conseiller à la présidence ukrainienne, a quant à lui déclaré sur Twitter : "L'Ukraine observe avec intérêt les événements dans la région de Belgorod en Russie et étudie la situation, mais elle n'a rien à y voir".
Le groupe paramilitaire Wagner a annoncé lundi prévoir d'achever le transfert de ses positions à Bakhmout à l'armée russe le 1er juin, tandis que l'Ukraine soulignait que la bataille continuait malgré la revendication russe de conquête. Selon l'agence officielle russe Tass, Denis Pouchiline, le chef des séparatistes prorusses de Donetsk, a pour sa part déclaré que le déminage avait commencé dans la ville d'Artemovsk (nom russe de la ville de Bakhmout) "après sa libération".
L'Ukraine a affirmé lundi avoir contré dans la nuit une attaque russe d'une ampleur inédite visant la ville de Dnipro, dans le centre-est du pays, avec des missiles et des drones explosifs. Selon les autorités régionales, sept personnes ont été blessés.
La centrale nucléaire de Zaporijjia, occupée par l'armée russe dans le sud de l'Ukraine, a été à nouveau (c'est la septième fois) coupée du réseau électrique ukrainien ce lundi. Le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, aréagi en affirmant que la sécurité nucléaire du site était "extrêmement vulnérable". La situation s'est depuis rétablie, la centrale est à nouveau reliée au réseau.
