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Dimitri Michaux, Syllogomanie, au Musée de la Photo à Charleroi.

De la série Syllogomanie

© Dimitri Michaux

Dimitri Michaux a étudié la photographie au 75 à Bruxelles. Il a réalisé un reportage sans sortir de chez lui, mais en investissant le peu d’espace viable de la maison familiale où il vit en compagnie de ses sœurs et de sa maman. Sa mère, atteinte de syllogomanie, accumule les objets de manière compulsive. Les choses encombrent voire mangent tout l’espace de vie. Le syndrome de Diogène constituant une forme extrême de syllogomanie engendrerait un manque d’hygiène domestique.

Ordre et désordre domestique

Dans la maison, il n’y pas de place pour les déchets. De manière ordonnée, les boîtes de conserve s’empilent sur les étagères et les barquettes se superposent dans le réfrigérateur. En revanche, prêts à dégringoler sur les rayonnages, les paquets de pâte maintiennent un fragile équilibre et les chaussures en tas se mélangent les lacets.

Le point de vue du photographe

L’espace encombré de la maison ne facilite pas le travail du photographe qui ne dispose pas de recul nécessaire. La lumière n’est pas idéale, non plus, car les fenêtres sont occultées par la présence d’objets sur les tablettes. Dans les photos, les personnes se tiennent debout, la seule position possible vu la réduction des espaces de vie. Malgré les conditions difficiles de la prise de vue, Dimitri Michaux parvient à rendre le trop plein de choses qui se déploie au-delà des murs de la maison et investit la terrasse et le jardin. Exposition au Musée de la Photographie à Charleroi jusqu’au 21 mai.

Dimitri Michaux au micro de Pascal Goffaux.

Dimitri Michaux, Syllogomanie, au Musée de la Photo à Charleroi.

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