En Wallonie, des dizaines de communes vont couper l'éclairage public entre minuit et cinq heures du matin. Mais en province de Liège, on ne fera pas comme tout le monde.
La majorité des communes et des villes de la province de Liège ne suivent pas le mouvement. Elles vont garder leur éclairage public. Et cela, pour deux raisons, la difficulté technique et la sécurité.
Cela porterait gravement atteinte à la sécurité des habitants
Premièrement, Liège n'éteint pas. Cela porterait gravement atteinte à la sécurité des habitants, et cela provoquerait inévitablement une augmentation de la criminalité, explique le communiqué du Collège. C'est pareil à Waremme, et c'est pareil à Huy. "Non, nous n'allons pas éteindre l'éclairage public la nuit" explique Eric Dosogne, bourgmestre faisant fonction de Huy. "Nous souhaitons garder un sentiment de sécurité dans la ville." "Je ne suis pas très favorable à une coupure puisqu'à Seraing, nous avons quand même pas mal de zones d'insécurité" précise de son côté Francis Bekaert, le bourgmestre de Seraing. "La police à Ans était relativement frileuse" témoigne Grégory Philippin, le bourgmestre d'Ans.
Il y a une autre raison: beaucoup de bourgmestres expliquent que l'économie est dérisoire. Beaucoup de communes sont passées aux leds qui économisent déjà 50% d'économie la nuit, et toute cette économie serait "remangée" s'il fallait éteindre et puis rallumer, nous ont expliqué plusieurs bourgmestres.
Une opération techniquement compliquée
Et puis en Province de Liège, il y a deux gestionnaires de réseaux, Ores et Resa. Et ça, ça complique tout. Ores, c'est la communauté germanophone, c'est la frange sud de la province, de Clavier jusqu'à Trois-Ponts, et c'est une partie de l'arrondissement de Verviers. La plupart des ces communes-là veulent éteindre la nuit.
Et puis chez Resa, c'est le contraire. Dans les arrondissements de Liège et de Huy-Waremme, seule la commune de Hannut veut éteindre, et ce ne sera de toute façon pas pour tout de suite. Il faut modifier le réseau parce qu'évidemment, il n'y a pas un interrupteur par commune. Tout est imbriqué, et modifier pour pouvoir éteindre va coûter de l'argent. C'est paradoxal.
Notez que la Ville de Verviers, qui est chez Ores, souhaite tout éteindre, sauf le centre, mais qu'elle attend encore des précisions sur la faisabilité technique de cette extinction des luminaires publics la nuit. Au budget 2023, l'éclairage public représente 800.000 euros à Verviers.