Dieudonné a été renvoyé en justice pour apologie du terrorisme

Dieudonné arrêté, il est soupçonné d'apologie du terrorisme

© JOEL SAGET - BELGAIMAGE

Par Belga News

"Sachez que ce soir, en ce qui me concerne, je me sens Charlie Coulibaly", avait écrit Dieudonné, détournant le slogan "Je suis Charlie" de soutien au journal satirique français.

Ces propos interviennent peu de temps après les attaques contre le journal satirique Charlie Hebdo et la supérette Hyper Casher de la Porte de Vincennes où Amedy Coulibaly avait pris plusieurs personnes en otage. Quatre d'en elles y ont été tuées.

"La décision a été prise (d'ouvrir une enquête) dès ce (lundi) matin", a indiqué le parquet de Paris. Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve avait auparavant dénoncé l'"abjection" des propos du polémiste.

"Il ne faut pas confondre la liberté d'opinion et l'antisémitisme, le racisme et le négationnisme", avait quant à lui commenté lundi le Premier ministre français Manuel Valls.

Dans sa déclaration sur Facebook, qui a ensuite été supprimée, Dieudonné assurait avoir participé dimanche à Paris à la manifestation historique d'hommage aux victimes du terrorisme, tout en la tournant en dérision, la qualifiant notamment d'"instant magique comparable au big-bang".

Pas la première enquête du genre

Cette enquête n'est pas la première du genre à concerner l'humoriste polémique : en septembre dernier, "le parquet de Paris avait été saisi suite à la diffusion d'une vidéo où Dieudonné ironisait sur la décapitation du journaliste américain James Foley" par le groupe terroriste État islamique.

Dieudonné a répondu lundi dans une lettre publiée sur sa page Facebook à Bernard Cazeneuve. "Depuis un an, l'Etat m'a dans le viseur et cherche à m'éliminer par tous les moyens (...) Depuis un an, je suis traité comme l'ennemi public numéro 1, alors que je ne cherche qu'à faire rire, et à faire rire de la mort, puisque la mort, elle, se rit bien de nous, comme Charlie le sait, hélas. (...) Mais dès que je m'exprime, on ne cherche pas à me comprendre, on ne veut pas m'écouter. On cherche un prétexte pour m'interdire. On me considère comme un Amedy Coulibaly alors que je ne suis pas différent de Charlie", écrit notamment le polémiste.

T. Mignon avec Le Monde et Belga

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