Lorsque l'on voit la pollution engendrée par les déplacements des dirigeants pour se rendre à cette conférence mondiale sur le climat, on est en mesure de se demander si Dieu lui-même peut sauver quoi que ce soit.
Derrière leur discours d'urgence ("Il est minuit moins une sur l'horloge de l'apocalypse", a dit Boris Johnson), les grands dirigeants de ce monde sont remplis de contradictions.
Le Premier ministre du Royaume-Uni a utilisé un jet privé pour parcourir les 600 kilomètres séparant la ville écossaise de Londres.
"Une contrainte de temps", évoque le porte-parole du gouvernement pour justifier ce mode de déplacement.
Joe Biden a de son côté utilisé l'avion Air Force One pour venir en Europe. Jusqu'ici rien d'anormal, sauf que l'Américain a également emmené avec lui trois autres avions présidentiels, un hélicoptère, une vingtaine de voitures et "The Beast", un tank extrêmement gourmand en énergie.
Et que dire de la venue de Jeff Bezos (lui aussi en jet privé) à la COP26 en début de semaine ? Son entreprise Amazon a généré 60,64 millions de tonnes de CO2 en 2020. L'équivalent de 60 millions d'allers-retours Paris-New York en avion. Nombreux sont ceux qui n'ont pas apprécié l'arrivée du PDG en jet privé pour prendre la parole et expliquer au monde comment lutter contre le réchauffement climatique. La pilule a du mal à passer.