"Ursula von der Leyen l’a évoqué. Elle veut qu’on aille vers un changement de traité", rappelle Didier Reynders. "Mais on ne peut pas attendre la fin de la procédure de changement de traité pour commencer à parler d’élargissement. Donc les deux vont de pair. Ce sera d’ailleurs une tâche de la présidence belge du Conseil de l’Union (lors du premier semestre de 2024) de lancer ce débat sur la manière dont on va réformer les institutions."
Mais les candidats à l’adhésion auront aussi leurs devoirs à accomplir. "Il faut aussi se rendre compte que l’élargissement, c’est demander aux pays candidats de faire des réformes. Que ce soit en Ukraine, dans les Balkans ou en Moldavie, il faut aller vers une justice indépendante, une plus grande action de lutte contre la corruption, des médias libres, des journalistes protégés.
Et là, pour le commissaire belge, "il y a beaucoup de chemin à parcourir et c’est pour ça qu’Ursula von der Leyen a annoncé que nous allons étendre le rapport sur l’état de droit aux pays candidats. Ce que nous faisons déjà sur les 27, nous allons le faire à l’égard des candidats parce qu’il est important de montrer qu’on traite sur un pied d’égalité l’ensemble des partenaires, mais surtout de leur montrer que les réformes doivent être faites. Avec les pays candidats, on doit être très clairs. Ce sera un programme assez long, mais qui va être basé sur les mérites de chacun. Le pays qui se mettra en ordre, qui va vraiment respecter les valeurs européennes, aura à un moment donné accès à l’Union."