La Commission européenne a eu des contacts avec la Belgique et cinq autres états européens, dont l’Allemagne qui interdisent, en partie ou complètement, les voyages. "Les 27 États membres ont décidé, tous ensemble, en octobre de l’année dernière de ne pas interdire les voyages non-essentiels, mais bien sûr, dans certains cas, de les décourager lorsqu’il y a des zones très infectées par le Covid", rappelle Didier Reynders, Commissaire européen à la Justice, en charge de la protection des consommateurs et des données sur le plateau de Jeudi en Prime.
Alors que faire ? "Des tests et des quarantaines", plaide Didier Reynders. "Ce que je constate, c’est que dans certains pays, les tests et les quarantaines fonctionnent. Manifestement, en Belgique, il a été très très difficile de mettre en place ce système de tests et de quarantaines", déclare le Commissaire européen. Ce dernier constate que cette semaine, "on adopte partout dans les parlements au niveau fédéral, comme dans les entités fédérées, un accord de coopération pour permettre le respect de cette quarantaine et de ces tests, c’est-à-dire faire en sorte que l’information de la région passe dans les communes et dans les polices locales".
De quoi lever l’interdiction de voyager le 19 avril ? "C’est ce qu’on me dit, mais je suis très prudent, car je vois qu’on a reporté déjà à plusieurs reprises. J’ai encore eu des ministres allemands en ligne cette semaine sur le même sujet, avec le même engagement. Après les vacances de Pâques, on ira vers une mesure d’application de ce qui a été convenu, c’est-à-dire les tests et les quarantaines. Mais c’est un peu dommage que six mois après la recommandation, on n’ait pas encore le système vraiment mis en place ", constate et regrette le Commissaire européen.
Ce dispositif de "tests" et de "quarantaines" demande que le pays soit capable d’organiser massivement des tests de dépistages. "Ce qui se fait seulement en Belgique", souligne Didier Reynders.