Suspectée d’être la commanditaire de l’agression de son ancienne coéquipière au PSG Kheira Hamraoui, l’internationale française Aminata Diallo a été inculpée vendredi, comme quatre autres personnes, pour "violences aggravées" et "association de malfaiteurs".
Sollicité par l’AFP, le parquet de Versailles, en région parisienne, a indiqué avoir requis le placement en détention provisoire de la footballeuse de 27 ans, sans club depuis sa fin de contrat au Paris Saint-Germain.
"Lors de leur garde à vue, les hommes soupçonnés d’avoir participé à l’attaque ont dit qu’on leur avait expliqué qu’il fallait empêcher Hamraoui de jouer", a déclaré une source proche du dossier à l’AFP.
Après l’agression le 4 novembre de Kheira Hamraoui, 32 ans et 39 sélections en équipe de France, l’hypothèse d’une rivalité entre les deux joueuses du Paris SG, évoluant au même poste de milieu de terrain, avait été, dans un premier temps, envisagée.
Aminata Diallo a toujours vivement contesté être impliquée. En novembre 2021, elle avait déjà été placée en garde à vue, avant de ressortir libre, sans charge retenue contre elle.
Contacté par l’AFP, son avocat, Mourad Battikh, n’était pas joignable dans l’immédiat.
Selon une source proche du dossier, alors qu’elle a été impliquée par les autres personnes au cours de leur garde à vue, Aminata Diallo "n’a pas dit grand-chose" vendredi devant les enquêteurs. "Elle n’a pas reconnu sa participation (à l’agression, ndlr) avant de vite invoquer son droit au silence", a précisé cette source.
Quatre hommes, nés entre 1999 et 2003, ont également été inculpés (mis en examen) vendredi pour "association de malfaiteurs" et "violences aggravées" après leur arrestation cette semaine.
Deux ont été placés en détention provisoire, et un troisième est ressorti libre, sous contrôle judiciaire.
Selon une source proche du dossier, ces hommes ont mis en cause Aminata Diallo comme commanditaire. Ils ont également reconnu leur présence sur les lieux de l’agression mais nient avoir porté les coups.