Ils sont cinq. Cinq anciens grévistes de la faim. Ils ont essuyé un refus de régularisation de la part de l’Office des étrangers. Ils ont décidé de saisir la Justice contre l’État belge, représenté par le Secrétaire d’État à l’Asile à la Migration, Sammy Mahdi. Une première audience aura lieu lundi 22 novembre à Bruxelles ;
Les grévistes de la faim estiment que les lignes directrices négociées avec le secrétaire d’Etat n’ont pas été respectées.
470 personnes, à l’église du Béguinage, à l’ULB et la VUB avaient suivi durant deux mois une grève de la faim. Il aura fallu l’intervention de 4 négociateurs pour y mettre fin, c’était le 21 juillet dernier. Des négociateurs auprès desquels le secrétaire d’État Sammy Madhi s’était engagé à prendre en considération quelques lignes directrices pour l’examen des demandes de régularisation. Notamment, l’ancrage et l’intégration en Belgique, des promesses d’embauche ou encore la présence régulière de membres de la famille en Belgique.
Trois mois plus tard, ce sera la douche froide. Une vingtaine de décisions tombent sur les demandes de régularisation. Pour la toute grande majorité, ce sera un refus de régularisation de l’Office des étrangers. Pour les 4 négociateurs, pour les anciens grévistes de la faim, ces rejets sont une trahison. Les refus concernent des dossiers qui remplissaient ces "critères", que le Directeur général de l’Office des étrangers avait lui-même expliqué aux grévistes de la faim, c’était en juillet dernier au Béguinage, comme en atteste d’ailleurs une vidéo, rendue publique la semaine dernière.