Près de dix ans après le premier cas confirmé d’un patient souffrant du VIH et qui s’en était débarrassé, ce deuxième cas, connu comme "le patient de Londres", n’a manifesté aucun signe du virus depuis 30 mois malgré l’arrêt des traitements antirétroviraux, selon les résultats publiés dans la revue The Lancet HIV.
En mars 2019, le professeur Ravindra Gupta, de l’université de Cambridge, avait annoncé que cet homme diagnostiqué séropositif en 2003 était en rémission, n’ayant montré aucun signe d’atteinte du virus depuis 18 mois. Le médecin avait toutefois alors appelé à la prudence, insistant sur le terme de rémission et non de guérison, demandant plus de temps. Un an plus tard, son équipe a franchi ce pas.
"Nous suggérons que nos résultats représentent une guérison du VIH", écrivent-ils, après avoir testé des échantillons de sang, tissus, sperme.
"Nous avons testé un nombre assez considérable de lieux où le virus aime se cacher et pratiquement tout était négatif", hormis quelques restes "fossiles" de virus non actif, a expliqué le Pr Gupta. "C’est difficile d’imaginer que toute trace d’un virus qui infecte des milliards de cellules a été éliminée", s’est-il réjoui.