Chaque mois depuis 10 ans, deux boulangeries ferment en Wallonie et à Bruxelles, selon le Service fédéral de l’économie. Des chiffres à prendre avec des pincettes, puisqu'en Belgique, artisans boulangers et les commerces de dépot de pain (de type "Paul", etc) sont mélangés dans la comptabilisation.
Pour certains, c’est la concurrence avec les grandes surfaces qui use. Pour d’autres, le rythme de vie et la pénibilité du travail.
La boulangerie-pâtisserie Vereecke à Evere emploie cinq ouvriers et deux vendeuses. A partir du mois de mars, les patrons, Christophe et Marleen, vont lever le pied et réduire leurs horaires. Nous les avons rencontrés.
Il est 5 heures. Et ça joue des coudes dans l’atelier de la boulangerie Vereecke. Le patron, Christophe, la petite cinquantaine enfourne les pains. Les ouvriers garnissent les viennoiseries, les tartes. Les vendeuses remplissent les rayons. Ici, la lumière ne s’éteint pratiquement jamais. Christophe est en route depuis minuit. "Je commence les pâtes pour mon premier ouvrier qui commence à 20h, je retourne dormir, je recommence à minuit et je finis vers 13h, plus ou moins".