Le Prix Nobel de la paix, Desmond Tutu, qui s'est éteint ce dimanche à l'âge de 90 ans a prêché toute sa vie en faveur de la réconciliation et du pardon. La "commission vérité et réconciliation" (TRC), qu’il a présidée de 1995 à 1998, a choisi la justice restaurative, plutôt que pénale. Elle a permis de faire la lumière sur les violences passées, en offrant une compensation aux victimes et l’amnistie aux tortionnaires, en échange de leurs aveux.
"Nous avons choisi le pardon plutôt que la revanche pour éviter un bain de sang", explique Tutu dans "Le livre du pardon", un mémento de développement personnel, coécrit en 2014 avec sa fille Mpho.
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La TRC est devenue un exemple dans le monde entier : "Que l’Afrique du Sud, le pays paria, soit devenu un modèle est un humour divin délectable", note Desmond Tutu dans le rapport final de la TRC. Plus de vingt pays ont mis en place des "commissions vérité" en Afrique (Rwanda, Sierra Leone, Burundi, Tchad, Congo), Amérique latine, Asie et dans l’ex-Yougoslavie.