A Bruxelles, Tito Bikz a sillonné plusieurs quartiers. La Barrière de Saint-Gilles tout d’abord avant de rejoindre le centre-ville et le piétonnier. Direction ensuite le parc d’Osseghem, au pied de l’Atomium, près du théâtre américain. Les jeunes s’adonnent aussi à leur discipline sur le boulevard d’Anvers, le boulevard Bockstael mais aussi la Petite Ceinture, où les roues rasent les véhicules qui longent le tunnel Léopold II. Dans un bois de la Cambre sans voitures, les risques sont moins grands à l’inverse de la promenade sur le boulevard Général Jacques.
En tout cas, il y a de quoi bondir devant son écran en voyant les bikers frôler des mères de famille, des coffres de voitures ou encore d’autres cyclistes. Ils sont en permanence sur la corde. Mais est-ce autorisé ? Effectuer un wheeling un court ou un long moment est-il permis par le code de la route ? Ou sont-ce les rodéos à risque qui sont prohibés ?
10.000 infractions dans cette vidéo
Benoît Godart, de Vias, l’institut belge pour la sécurité routière, rappelle ce que dit le code de la route : "Un cycliste doit toujours avoir ses deux mains sur le guidon et avoir ses deux pieds sur les pédales". Benoît Godart qualifie ces vidéos de "grand n’importe quoi" et pointe "10.000 infractions".
Exemples ? "Ces cyclistes roulent sur la chaussée alors qu’il y a des pistes cyclables en bon état qu’ils sont tenus d’emprunter. Ils franchissent des lignes blanches. Mais ce qui est plus grave, c’est la mise en danger d’autrui. On voit des piétons, des mamans courir, s’écarter au passage des cyclistes. Ces rodéos créent un sentiment subjectif – et même objectif en fait – d’insécurité."
Vias rappelle qu’il existe des lieux pour s’adonner à ce sport, à l’instar des skate parks pour les skateurs. L’institut craint que cela donne des idées. "Il faut rappeler que la voie publique est à tout le monde, on ne se l’approprie pas, on la partage. Une famille a le droit de se promener sans devoir craindre de faire face à ces rodéos. Et s’il devait y avoir un accident avec une voiture, ce ne sera gai pour personne, ni pour le biker, ni pour l’automobiliste."
Ces comportements sont qualifiés d’"honteux" et Vias invite les forces de l’ordre à agir.