A quelques semaines des élections, les débats entre ténors de différents partis se multiplient au sud comme au nord du pays. Et les petites phrases assassines ne manquent pas à cette occasion. Jan Jambon faisait partie du panel invité par le magazine flamand Knack cette semaine. Et le candidat premier ministre de la NVA ne s'est pas gêné pour remettre le confédéralisme sur la table de négociation d'un futur gouvernement: "La situation dans laquelle se trouve le pays aujourd'hui est la moins idéale pour les deux parties du pays. Il y a des conflits insidieux constants parce que toutes deux souhaitent prendre des directions différentes dans un tas de domaines."
L'ancien ministre de l'intérieur affirme avoir été toujours loyal au programme du gouvernement fédéral lors de cette législature. Et il fera de même cette fois-ci si son parti fait partie d'une future majorité. Mais pour lui, il faudra débattre du confédéralisme. Il l'imagine comme une formule d'état au sein de laquelle régions et communautés discutent de ce qu'elles souhaitent encore faire ensemble. Et pour la N-VA, cela se limite à la Défense, à la dette publique, à la TVA, aux accises, ou encore à la Cour constitutionnelle. La sécurité sociale, par contre, devrait être scindée. Mais selon celui qui se présente comme candidat premier ministre, la fin de la Belgique n'est pas à l'ordre du jour.
Pour défendre ces idées, l'ancien ministre fédéral a ainsi cité les "milliards de transferts" de la Flandre vers la Wallonie "qui maintiennent bien trop de Wallons dans leurs hamacs". En témoigne, les nombreux patrons d'entreprises de Flandre Occidentale à la recherche de nombreux employés qui n'arrivent pas à recruter des wallons issus de la province du Hainaut.
Mais tous les participants à ce débat ne partagent pas son opinion. Ainsi, le président du CD&V a rappelé que la loyauté de la NVA pouvait faire défaut. En témoigne, leur départ suite au pacte migratoire de l'ONU. Le Sp.a a lui indiqué qu'il n'était pas favorable à une nouvelle réforme de l'état. Même s'il est toujours le premier parti flamand selon les sondages, les nationalistes flamands semblent donc être isolés sur le sujet.