Colruyt Group tente depuis plusieurs années de faire du made in Belgium. Pour y arriver, le groupe achète des terres agricoles. Mais ça ne plaît pas à tout le monde. Les quelques centaines d’hectares que possède le groupe dans la région de Tournai notamment sont loués à des agriculteurs via un contrat de culture. Problème : selon certains, les contrats se font au détriment des agriculteurs qui y gagnent moins pour travailler plus.
Vincent Delobel élève des chèvres près de tournai et est membre de la Fédération Unie de Groupements d’éleveurs et d’agriculteurs (FUGEA). Il dénonce les offres importantes du groupe Colruyt lors de vente de terrain agricoles dans la région, qui dépasse les prix déjà très haut ces derniers temps des parcelles agricoles. Mais il dénonce aussi les conditions de travail que le groupe imposerait aux agriculteurs qui travaillent en collaboration avec Colruyt group : "D’habitude, on passe par le bail à ferme qui nous protège. Mais les contrats de moins d’un an proposés par Colruyt transforment les producteurs en faux indépendants". L’éleveur demande donc au group de proposer des cahiers des charges et des prix pour les produits qui soient équitables pour les agriculteurs.
De son côté, Silja Decock, porte-parole de Colruyt, réfute ces déclarations. "Nos contrats sont transparents et équitables. Notre volonté, c’est que les terres agricoles belges restent dédiées à l’agriculture" a communiqué le groupe.
Le groupe a également ajouté que ses achats de terres agricoles étaient très limités mais aussi que les agriculteurs qui travaillaient sous contrat étaient très satisfaits.