Comment et surtout quand pourrons-nous revoir nos proches, nos familles et nos amis ? C’est l’une des questions les plus délicates dans la stratégie du déconfinement. Un début de réponse a été donné ce mercredi lors d’une conférence de presse organisée à 14h30.
Sophie Wilmès a reconnu le "profond désarroi de certains" face à l’éloignement avec la famille et les proches en cette période de confinement. "L’éloignement physique de ceux que l’on aime est dans certains cas devenu insupportable. Nous devons pouvoir l’entendre et agir en conséquence", ajoute la Première ministre
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Dès le dimanche 10 mai, jour de la fête des mères, chaque famille pourra accueillir jusqu’à quatre personnes, toujours les mêmes, qui ne pourront se rendre que dans cette famille-là. Les personnes que vous accueillez chez vous s'engagent donc à ne pas aller ailleurs.
"Une personne est une personne", insiste Sophie Wilmès. En clair : les enfants, quel que soit leur âge, sont considérés comme des personnes à part entière.
Les visites ne sont par ailleurs pas autorisées si un membre de la famille ou une des personnes invitée est malade. "Nous demandons aussi de faire particulièrement attention aux personnes âgées ou aux personnes plus fragiles", poursuit Sophie Wilmès.
Le contrôle du respect de ces règles est très difficile
Les distances de sécurité avec les invités doivent être respectées. "Si vous avez un jardin ou une terrasse, il est préférable d’organiser les visites à l’extérieur", précise la Première ministre.
L’objectif reste ici de faciliter le travail de tracing des contacts mis en œuvre depuis le début de la semaine.
"Le contrôle du respect de ces règles est très difficile, reconnaît la Première ministre, mais il est essentiel pour éviter une recrudescence incontrôlée de l’épidémie. […] Nous comptons sur votre civisme et votre sens des responsabilités sans lesquels le déconfinement ne pourra pas fonctionner. C’est comme si nous avions un contrat."
Et à ceux qui voudraient des mesures encore plus souples, Sophie Wilmès répond ceci : "Nous ne pouvons pas faire plus pour l’instant. Ça nous permet d’avancer dans la bonne direction."
Le gouvernement étudie la possibilité d’élargir ces conditions. Mais "cela ne se fera pas la semaine prochaine", prévient la Première ministre.
Une question qui divise
Entre le risque d’une propagation du virus et le besoin de bol d’air réclamé par bon nombre de citoyens, autoriser les retrouvailles familiales et amicales soulève le débat. Précédemment, les fuites et les recommandations des experts laissaient espérer un assouplissement des restrictions dès le début du mois de mai. Il n’en fut rien.
Le 24 avril, lors de la conférence de presse à l’issue du Conseil national de Sécurité, la Première ministre annonçait que les retrouvailles familiales ne seront pas possibles avant le 18 mai au moins. Face à la polémique suscitée, Sophie Wilmès avait réagi et défendu ne pas avoir voulu privilégier l’économie à la famille.