Quelque 225 personnes, selon l'estimation de la police, ont manifesté mercredi après-midi à Bruxelles pour réclamer une meilleure sécurité d'emploi pour les professeurs recrutés localement par les écoles européennes (EURSC).
"Qu'est qu'on veut ? Des contrats stables !", ont scandé les manifestants. "On n'est pas des bouche-trous qualifiés !", "Donnez-nous des droits !" réclamaient les pancartes brandies par les participants. Des élèves et des parents étaient également présents. Des discours ont ensuite été prononcés sur le rond-point Schuman, près de la Commission européenne, qui finance les écoles. Il a été relevé que la venue de professeurs détachés dans les écoles pouvait conduire au retrait d'heures pour les locaux qui occupaient les postes. Un enseignant a notamment témoigné de sa condition.
Les manifestants se sont ensuite rendus rue de la Science, devant les bureaux du secrétariat général des écoles européennes. Une délégation composée entre autres de délégués syndicaux CNE et ACV Puls a été reçue et a pu faire part de ses revendications. "Le mois prochain, il y a une réunion décisionnelle du budget pour toutes les écoles européennes", a expliqué Sarah Devigne, secrétaire permanente Non Marchand Bruxelles CNE. "Les conditions d'attractivité du métier vont être discutées. On demande à ce que les contrats de travail des professeurs soient respectés et qu'un poste pourvu reste pourvu. On veut aussi pouvoir avoir une représentation syndicale au sein des écoles. Elles se sont créées avec une convention européenne, qui écrit en quelque sorte leur propre droit du travail et leur système de représentation des travailleurs. Il y a des représentants du personnel élus en interne, qui n'ont pas autant de marge de manoeuvre que les délégués syndicaux...", ajoute-t-elle.