Pierre Lebrun de la filière wallonne de la pomme de terre (Fiwap), avance une autre explication globale : "Ici le secteur est en crise depuis un mois, or des contrats entre la grande distribution et les producteurs méditerranéens sont sans doute signés depuis longtemps… Donc, ces produits se retrouvent dans les rayons. Toujours est-il que le secteur de la grande distribution, via Comeos, s’est engagé à faire une plus grande place aux producteurs locaux, en offrant des gammes locales complètes tant que c’est possible."
Mais du point de vue du producteur Jean-Luc Carlier, il y a clairement un poids, deux mesures : " On évoque des contrats signés de longue date mais en Belgique, les usines qui transforment les pommes de terre ne se gênent pas pour casser les contrats en prétextant une moindre qualité du produit (produit qu’elle auraient acheter en d’autres temps). J’ai été victime d’une résiliation de contrat et les indemnisations ne sont pas à la hauteur. Je compte d’ailleurs introduire une action en justice pour obtenir réparation ".
Pour trouver des pommes de terre "primeur" de chez nous, il faut attendre la fin du mois de juin.
En pleine terre, il faut 90 jours pour produire des pommes de terre. Pour trouver des pommes de terre "primeur" de chez nous, il faut donc attendre au mieux la fin du mois de juin et il s’agit d’une production restreinte. En attendant, c’est bien sûr à chaque consommateur à être attentif à la provenance du produit, indiquée sur l’emballage, pour faire son choix en toute connaissance de cause.
Pour promouvoir la production locale (et de saison) des pommes de terre, l’Apaq-W (Agence wallonne pour la Promotion d’une Agriculture de Qualité) vient par ailleurs de lancer une campagne de soutien. Une campagne qui souligne aussi les 1000 façons de préparer les pommes de terre. Pour les recettes, cliquez ici.
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