Le Liban et l’Iran sont deux pays du Moyen-Orient plongés dans des contextes différents. Toutefois, un gros point commun est à noter : malgré les oppressions à leur encontre, les femmes sont décidées à se faire entendre. Au Liban, le groupe Slave to Sirens, considéré comme le premier groupe entièrement féminin, exprime son militantisme en musique. En Iran, les femmes livrent des images contestataires historiques.
C’est en 2015 que Lilas Mayassi et Shery Bechara, toutes deux guitaristes, se rencontrent dans une émeute. Les jeunes femmes protestent alors contre l’accumulation des ordures à Beyrouth, la capitale du Liban, ainsi que contre l’apathie du gouvernement concernant la crise. Malgré le contexte, les jeunes femmes échangent sur un sujet qui rapproche : la musique.
Un an après leur rencontre, Lilas et Shery forment un groupe de trash metal du nom de Slave to Sirens avec la chanteuse Maya S. Khairallah, la bassiste Alma Doumani et la batteuse Tatyana Boughaba.
Slave to Sirens, considéré comme le premier groupe exclusivement féminin du Moyen-Orient, se penche sur des thématiques délicates comme la censure ou la sexualité, ce qui a retenu l’attention de la réalisatrice maroco-américaine Rita Baghdadi.
À travers son documentaire, "Sirens", Baghdadi dresse un portrait intime d’un groupe d’amies et militantes qui dénonce les oppressions politiques en chansons.