Aria Laroes vient de Zélande. Mais elle se fait soigner à l'hôpital universitaire d'Anvers. Il y a un an un médecin hollandais lui a diagnostiqué un cancer : "Le médecin m'a dit : ‘Vous êtes gravement malade, on ne peut plus rien faire pour vous. Rentrez chez vous et commencez votre deuil'. Aujourd’hui, j'ai déjà gagné un an. Si j'avais écouté ce médecin je serais morte aujourd’hui".
Le médecin a suivi les règles en vigueur aux Pays-Bas. Il a estimé que le coût des soins nécessaires étaient trop élevés par rapport aux bénéfices qu'Aria Laroes pourrait en tirer.
"Là, ils sont très stricts concernant les traitements et les coûts des traitements", explique le professeur Marc Peeters, chef du service d'oncologie à Anvers. "En Belgique, il y a quand même une tendance coûts-bénéfices aussi, mais moins qu'en Hollande c'est pour ça que les patients viennent ici".
Même si elle a finalement trouvé une solution, Aria Laroes se sent blessée par la politique menée dans son pays : "Toutes ces économies quand on est malade je trouve ça très très grave. On ne fait plus partie de la société".
Quant aux conséquences en Belgique, le professeur Peeters ne les mesure pas encore : "Il n’y a pas de liste d'attente. De ce côté-là, il n’y a pas d'impact".
Au niveau financier, ce sont les mutualités hollandaises qui prennent en charge les traitements de leurs patients en Belgique, parce qu'ils y sont moins chers. Mais l'Inami s'est malgré tout penché sur la question. On devrait en savoir plus fin 2014.
D. Van Ossel avec un témoignage recueilli par R. Kounda pour l'émission Transversales