Marion Delaperche a eu recours à l'application pour organiser "en sortie de crise sanitaire", en septembre 2021, un challenge auquel ont participé 200 employés par équipes de cinq. "L'objectif était de réaliser un maximum de pas sur trois semaines. On a pris les escaliers au lieu des ascenseurs, on a marché avec un sandwich le midi au lieu d'aller au restaurant d'entreprise, on est venu au travail à pied... Le côté connecté a rendu les choses plus ludiques", explique-t-elle.
"On a conscience de notre sédentarité, en particulier liée au télétravail. Sans activité, on fait seulement 600 pas par jour en moyenne alors qu'il est recommandé d'en faire 5.000." "Prendre une pause deux fois plus longue, se mettre en mouvement, ça a un impact sur l'état d'esprit et ce fut aussi un temps fort de cohésion", juge-t-elle. Depuis, "on a gardé les messages incitatifs mis en place dans les locaux ("la marche renforce les articulations")", on a fait d'autres défis comme venir au travail en vélo et on a mis en place du yoga sur la pause-déjeuner", précise l'animatrice.
Selon M. Tharreau, les entreprises qui utilisent l'application touchent en moyenne "60% des effectifs".
"Environ 80% vont au bout du jeu et 60% sortent durablement du seuil de sédentarité de 5.000 pas par jour."
Lancée en 2014 et "doublant de taille tous les deux ans", Kiplin compte, selon son patron, une cinquantaine de salariés et environ 300 employeurs clients, plutôt des grosses entreprises qui ont plusieurs sites. Entreprise solidaire d'utilité sociale (Esus), elle travaille aussi avec des centres de santé, son application ayant été certifiée dispositif médical numérique en France.