Au Grand Hôpital de Charleroi, et à l’ISPPC, on ne signale pas encore de reports de soins, mais des réunions sont prévues pour réévaluer la situation. A Sainte-Elisabeth (CHU UCL Namur), par contre, il y en a déjà eu, autant pour des patients qui auraient dû passer par les soins intensifs que pour d’autres patients.
“C’est encore vraiment minime, mais la veille, on doit parfois dire aux patients qu’on ne pourra finalement pas les prendre en charge. Cela dit, en Province de Namur, on a toujours un peu de retard dans cette épidémie, je m’attends à ce que la semaine prochaine soit cruciale ", redoute le directeur médical Xavier Muschart.
Il faut donc bien faire des choix. Et ces choix ne sont pas faciles. “Prenez quelqu’un qui a mal à la hanche, explique le docteur Wissam Bou Sleiman (Epicura), qui ne sait pas se lever et qui attend une prothèse de hanche par exemple. Est-ce qu’il va être prioritaire en raison de cette douleur ? Ou on reporte l’opération dans six mois ? Pour quelqu’un qui a un problème de descente de vessie, qui a des troubles urinaires handicapant, qu’est-ce qu’on fait ? Cette notion d’urgent et de non urgent est très limite. Ça pose un problème éthique et déontologique.”