42 étudiants en architecture de l'Université de Mons ont participé à une simulation de gestion d'urgence d'un séisme. La situation: une secousse de magnitude 6,8 dont l'épicentre est à Ghlin. Ils ont eu une semaine intensive de travail pour faire face à un tremblement de terre qui a détruit le centre-ville de Mons. Et cela commence par une alerte sur WhatsApp. Pierre Cornut est professeur d'architecture et anime l'exercice : "Ils doivent s'organiser en groupe pour gérer les blessés et les morts, établir des camps d'urgence, les aménager et les approvisionner à court et moyen termes. Les étudiants doivent sans cesse s'adapter à ce que nous créons. On avait un canevas de départ mais, au fur et à mesure, on s'en détache pour profiter d'opportunités qui bonifient l'expérience."
Des professeurs haïtiens ont également fait le déplacement pour co-animer la semaine. Jean-Marie Théodat est professeur de géographie à l'Université d'État d'Haïti : "En collaboration avec les universités de Liège et de Mons, nous souhaitons créer un master en urbanisme en territoire à risque. La cadre de cet atelier permet de mêler l'expérience belge de la gestion des plans d'urgence avec l'expérience haïtienne du séisme de 2010."
Pour Thomas Dupont, étudiant en master 2, c'est une expérience si réelle qu'elle est très enrichissante: "On doit prendre des décisions extrêmement rapidement et improviser en fonction de chaque alerte. On sort de la théorie pour appliquer ce qu'on a appris. Comme ce n'est pas matériel, on est plus dans la réflexion approfondie."
A l'issue de cette semaine intensive, les groupes ont présenté leurs idées et en ont débriefé avec leurs professeurs.