Des dizaines de volontaires pour déblayer et nettoyer après la tornade à Beauraing

Des prés sont débarrassés de tous les débris qui les jonchent

© S. Vandreck

Une semaine après le passage de la tornade qui a ravagé une grande partie de son territoire, Beauraing continue de panser ses plaies. La solidarité s’est spontanément mise en place. La commune a ainsi reçu énormément de propositions d’aide de la part de volontaires originaires de Beauraing et des environs. "Nous avons été épargnés, mais beaucoup de mes clients ont été touchés. Je me devais donc d’être là", déclare cette indépendante venue prêter main-forte en famille. "On a finalement tout géré via les réseaux sociaux et des rendez-vous donnés par voie de presse, précise Caroline Lisoir, conseillère communale, chargée de coordonner les volontaires. Près de 200 personnes se sont proposées ce week-end". Il y a encore beaucoup de travail pour elles, notamment pour nettoyer les champs et les bois de tous les débris qui se sont envolés à des centaines de mètres à la ronde.

Un bout de verre ou un clou pourrait être fatal aux bêtes

Quatre zones ont finalement été définies pour répartir l’aide. Une partie des bénévoles se sont retrouvés dans une vaste prairie, à l’arrière des maisons sinistrées de la rue de Rochefort. "Au niveau des habitations, ça a été généralement géré par l’entourage des personnes et les assurances. Mais, dans un second temps, on s’est rendu compte des conséquences que cette tornade avait eues sur la nature, les cultures, les prairies. Les débris ne peuvent pas rester ici car les fermiers doivent pouvoir continuer à travailler", constate Caroline Lisoir. Ici, l’herbe est jonchée d’ardoises cassées, de morceaux de bois et verre venant des abris de jardins et des serres qui ont littéralement explosé sous l’effet de la tornade. "Le fermier qui loue ici fauche ce pré pour en faire des ballots de foin pour les bêtes. Un bout de verre ou un clou, comme on en retrouve plein aujourd’hui, pourrait leur être fatal", explique Bernadette, la propriétaire du terrain, agenouillée pour scruter le moindre petit débris qui reste. Armés de seaux et de petites pelles, les volontaires avancent un mètre à la fois, pour n’oublier aucune zone.

 

Un travail fastidieux

Le travail est fastidieux, mais tout le monde y met du sien. Y compris les plus jeunes. Bernadette et son mari, qui avaient déjà appelé à la rescousse famille et amis, ont eu la bonne surprise de voir débarquer samedi une vingtaine de scouts de l’unité locale. "Ils ont travaillé à une vitesse folle et de façon millimétrique", se réjouit-elle. Il faut en effet aller vite : en repoussant, l’herbe risque de cacher tous les débris. Une fois ramassés, ceux-ci sont triés, dans la mesure du possible, et rassemblés en tas ou dans des "big bags" répartis un peu partout sur le terrain. "J'ai déjà voulu venir donner un coup de main la semaine dernière, mais s'il le faut, j'y passerai encore plusieurs jours!", commente une Beaurinoise venue avec sa grande fille. La prochaine partie du travail sera de tout embarquer. Ensuite, les volontaires auront encore du travail : après les champs et les prairies, les bois nécessitent aussi un nettoyage. Notamment celui de la Grande Famenne, fermé temporairement au public pour raisons de sécurité.

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