Une équipe internationale de 18 chercheurs, emmenée par Marcelo Jacobs-Lorena de l’Institut J. Hopkins à Baltimore a publié une découverte faite par hasard dans Science. "Cela démarre dans un laboratoire à Madrid spécialisé de la malaria. […] Ils s’aperçoivent que certains moustiques ne transportent plus le parasite. Une bactérie, la TC1, qui a infecté le moustique, a inhibé la constitution du parasite. Ils prennent contact avec M. Jacobs, afin de comprendre ce que fait cette bactérie dans le moustique" raconte Pasquale Nardone.
Il poursuit : "La bactérie est mise en culture dans une boîte de Pétri. Ils découvrent ensuite que le jus de la boîte contient une molécule, l’harmane, un alcaloïde naturel que l’on trouve dans beaucoup de plantes. C’est bien cette harmane qui inhibe le parasite qui n’est donc plus transmis au moustique. Le parasite n’infectant plus l’homme, le moustique ne le récupère plus".
Comme l’indique Pasquale Nardone à la lecture de l’article, cette molécule passe par le simple contact. On peut se priver d’insecticides. L’étape suivante est de mettre cette formule sur des moustiquaires et de voir comment ça se passe dans le champ réel de l’action.
Et pour ceux qui ont déjà la maladie ? "La recherche se poursuit. Il existe des traitements pour soigner le foie qui est détruit par le parasite. C’est ça le combat : à la fois sauver ceux qui sont malades actuellement mais aussi d’arrêter la progression de cette maladie" conclut-il.
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