Une quarantaine de chasseurs adressent une lettre au ministre wallon Willy Borsus. A première vue, on pourrait penser qu'ils se tirent une balle dans le pied, car ils demandent l'interdiction de certaines pratiques. Des pratiques qu'ils qualifient eux-mêmes d'"inacceptables".
La première concerne le lâcher massif d'oiseaux, comme des canards, des faisans ou des perdrix. L'autre pratique pointée du doigt, c'est le nourrissage artificiel de grand gibier toute l'année.
Certains chasseurs veulent faire un business de cette activité noble
Simon Lehane est chasseur en Hesbaye. Il est un des signataires de la lettre envoyée à Willy Borsus. "Il ne faut pas mettre tous les chasseurs dans le même panier" précise-t-il. "Il y a une majorité de chasseurs qui pratiquent tout à fait correctement leur loisir de la chasse. Maintenant, on a quelques territoires déviants qui ont vraiment des pratiques abusives et excessives. Et c'est ça que nous voulons dénoncer. Nous sommes nombreux en tant que chasseurs à ne plus supporter que certains chasseurs, minoritaires, veulent faire absolument un business de cette activité noble."
Clairement, ce que les chasseurs demandent au ministre Borsus via ce courrier, c'est "une révision en matière de quantité d'oiseaux lâchés pour avoir quelque chose qui s'approprie vraiment plus à un projet de repeuplement et pas à des lâchers massifs d'oiseaux dans le seul but de les tirer quelques semaines après, et au niveau du grand gibier, ne plus permettre de pouvoir déverser des quantités astronomiques d'aliments en forêt dans le seul but de concentrer les animaux pour faire toujours des plus gros tableaux."
L'avenir de la chasse sera bientôt abordé au gouvernement wallon. Le ministre Willy Borsus dresse actuellement un état des lieux des pratiques liées à la chasse.