Comment détecter au plus vite les chutes à l’hôpital ? Au Centre hospitalier de Wallonie picarde, la technologie vient en aide au personnel. L’hôpital tournaisien a équipé son service gériatrie de capteurs qui détectent les chutes. Ils sont capables de comprendre qu’une personne est au sol et d’alerter les infirmiers en quelques secondes.
Tous les capteurs peuvent aussi être contrôlés sur un écran situé au cœur du service. L’infirmière en chef Alexandra Sime nous montre ce que filme en temps réel la caméra de l’une des chambres. Pour respecter la vie privée, les images apparaissent sous forme d’ombres 3D avec des couleurs.
" En cas de chute, la zone où le patient est tombé devient rouge, explique l’infirmière en chef. Tous les téléphones du service sonnent. Lorsqu’on décroche, une voix nous indique le numéro de la chambre dans laquelle le patient a chuté. Ça nous permet d’intervenir très rapidement. L’infirmière de service la nuit peut aussi mettre en vigilance des chambres où se trouvent des patients susceptibles de tomber. Le système l’alerte alors dès que la personne se met à bouger, ça peut éviter des accidents. "
Comprendre ce qui a causé la chute
Au sein de l’hôpital tournaisien, la technologie est aussi utilisée a posteriori. Les images des chutes sont analysées pour en comprendre les causes :
" Ça nous permet d’agir sur ce qui a provoqué cette chute. Avec les kinés et les ergothérapeutes, on peut envisager un renforcement musculaire des membres supérieurs ou inférieurs. Voire travailler l’équilibre si la personne est tombée en arrière, détaille le Docteur Viviane Lebrun. Lorsque les images nous montrent qu’il s’agit d’un malaise, cela signifie qu’il faut réaliser des examens complémentaires. "
Pour le personnel aussi, il est important de tirer des leçons de chaque chute. " On voit ce qui n’a pas fonctionné correctement, ajoute Patrick Dewaele, président du comité des chutes au CHwapi. On peut par exemple changer du matériel parce qu’il est trop instable. On peut avoir une politique de prévention plus efficace. "
Dans le service gériatrie du centre hospitalier de Wallonie picarde, la technologie fonctionne depuis octobre. Au total, 96 capteurs sont installés dans les chambres.