Samedi, juste après 20h, on apprenait par Reuters qu'après plusieurs sommations, les forces de l'ordre étaient intervenues avec des
canons à eau et quelques tirs de grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants rassemblés dans le parc Gezi, juste à côté de la place Taksim.
Selon le correspondant sur place de la RTBF, plusieurs personnes ont été blessées lors de l'intervention de la police. Toujours selon cette source, la réaction est vive dans plusieurs villes de Turquie, où des manifestants sortent dans les rues.
De nombreuses tentes dans lesquelles les occupants s'apprêtaient à passer une nouvelle nuit ont été détruites lors de l'intervention, et plusieurs manifestants interpellés, ont constaté les journalistes de l'AFP.
Vers 21h00, des ouvriers équipé de bulldozers ont commencé à évacuer le matériel et les tentes accumulés sur les lieux.
Déclaration rapidement suivie d'effets
La crainte montait en fin de journée place Taksim, selon un jeune Turc qui avait pris contact avec la rédaction de la RTBF. D'après ce témoin, la police pourrait charger les manifestants avant l'échéance annoncée par le Premier ministre.
Plus tôt dans la journée, Recep Tayyip Erdogan avait déclaré devant des dizaines de milliers de fidèles lors d'un rassemblement à Ankara, la capitale : "Notre parti organise demain un rassemblement à Istanbul. Je le dis sans ambages : la place Taksim doit être évacuée, faute de quoi les forces de l'ordre sauront comment y parvenir".
Patrick Bartholomé avec agences