À la veille de l'ouverture d'une semaine de négociations à Bruxelles sur le traité transatlantique de libre-échange entre l'Union européenne et les Etats-Unis (TTIP), des activistes du collectif 'Écran de fumée' ont piraté dimanche soir le panneau publicitaire géant Coca-Cola, situé place De Brouckère, pour afficher le message "TTIP Game Over", comme le montrent les images de Zin TV ci-dessus.
Cette action s'inscrit dans le cadre de l'initiative 'TTIP Game Over', qui appelle les citoyens à mener des actions non-violentes pour revendiquer la fin des accords de libre-échange.
"No more negotiations"
À la suite de la victoire de l'équipe du Portugal à l'Euro 2016, des activistes sont montés sur les échafaudages du bâtiment de la régie communale pour atteindre l'écran Coca-Cola. Le logo a été remplacé par celui de l'initiative suivi du message "No more negotiations - No more free trade deals - It's time for action".
Les activistes ont également diffusé un appel à venir manifester le 20 septembre pour la mobilisation contre les accords de libre-échange TTIP et le CETA. L'écran a été éteint environ 15 minutes plus tard, tout comme le nouvel écran Clear Channel situé à côté.
"Pollution de l'espace public"
"Cette action vise également à pointer du doigt les grandes publicités qui polluent notre espace public et qui sont de plus en plus présentes sans que le citoyen puisse choisir de ne pas les voir", a déclaré un des participants. "Elles constituent une intrusion de plus des multinationales dans l'espace public."
Dans la nuit de mercredi à jeudi, près de 700 affiches publicitaires dans le métro bruxellois avaient été remplacées par des messages anti-TTIP. Une campagne revendiquée par le groupe d'activistes 'C'est pas nous, c'est eux', qui faisait également suite à l'appel du collectif 'TTIP Game Over'.
Ce n'est pas la première fois que ce panneau publicitaire est piraté. En décembre dernier, la publicité Coca-Cola avait été remplacée par un visage grimaçant.
Le collectif 'TTIP Game Over' assure par ailleurs dans un communiqué que l'emplacement des négociations autour de l'accord de libre-échange avec les États-Unis a été déplacé "en raison de craintes de perturbation suite à l'initiative citoyenne".