C’est un des dossiers emblématiques de la relance wallonne, le développement de l’aéroport de Liège. Il fait l’objet d’un blocage politique. Le gouvernement wallon se retrouvera une nouvelle fois ce vendredi en milieu d'après-midi afin de tenter de dégager un accord sur le fil, la date butoir dans ce dossier épineux étant fixée au 31 janvier.
Le dossier pose à la coalition wallonne une question existentielle et clé en politique : comment concilier les ambitions économiques, les acquis sociaux et les normes environnementales ? Le gouvernement wallon doit baliser le développement de l’aéroport pour les 20 prochaines années en octroyant un permis d’environnement.
Le ministre wallon de l’Économie, le libéral Willy Borsus, a réitéré vendredi son opposition à la limitation des capacités de l’aéroport de Liège-Bierset à 50.0000 mouvements aériens annuels, une position défendue par sa collègue de l’Environnement, l’écologiste Céline Tellier, alors que le gouvernement régional doit se prononcer sur le renouvellement du permis d’exploitation de Liege Airport pour les vingt prochaines années.
Pour Olivier Biérin, député Ecolo liégeois, il faut aujourd’hui inverser le modèle : "on ne faisait pas tout et n’importe quoi, mais on permettait à n’importe quel type d’avion d’atterrir et de décoller la nuit, on indemnisait les riverains et ça coûtait très cher. Et on voit aujourd’hui que ce modèle touche ses limites parce que les nuisances vont de plus en plus loin avec le développement de l’activité, et il y a de plus en plus de riverains qui se plaignent, y compris des communes parfois assez éloignées.