La destruction ou le démontage de statues de figures historiques et politiques, comme celles du roi Léopold II en Belgique, ou du marchand britannique d'esclaves Edward Colson par des manifestants antiracistes à Bristol (Royaume-Uni), sont des symboles de libération ou de rébellion.
S'attaquer aux pierres qui nous sont devenues odieuses est un geste qui s'inscrit dans l'histoire européenne, explique Jean-Philippe Schreiber, professeur d'histoire à l'Université Libre de Bruxelles : "L'histoire des nations européennes est traversée par le déboulonnage des statues parce que c'est une façon de de signifier le passage d'une ère à une autre. Au moment de la chute du communisme on a cassé le mur de Berlin, mais on a aussi jeté à terre nombre de statues de Lénine et d'autres figures majeures de l'héritage communiste. C'est donc une tradition pour signifier le passage d'une ère à une autre".
S'en prendre aux statues emblématiques est un geste qui compte de nombreux précédents en Europe et même dans le monde.